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Psaume 84 (83)  Comme j’aime ta maison Seigneur
Psaume dialogué O = Officiant A =Assemblée

O     Comme j’aime ta maison, Seigneur, Dieu de l’Univers !
A           Je suis triste à mourir loin de ton sanctuaire !
O     Mon cœur et mon corps crient de joie vers le Dieu vivant
A           Heureux ceux qui entrent chez toi en ce moment.
O     Même le moineau dans ton Temple trouve un abri
A           Et l’hirondelle un nid ou mettre ses petits.

O     Heureux ceux qui se mettent en route vers ta maison
A           En avançant, ils sont couverts de bénédictions !
O     Quand ils passent par la vallée des épineux
A           Ils respirent un parfum merveilleux
O     Leurs forces augmentent pendant leur course
A           Sous leurs pas le désert se change en sources

O     Un seul jour passé dans la cour de ton Temple, Seigneur
A           Vaut mieux que mille autres passés ailleurs !
O     Mieux vaut rester sur le seuil de ta maison
A           Que de vivre avec des méchants dépourvu de raison     
O     Mais où que j’aille, Seigneur de l’Univers, je suis chez toi
A           Heureux celles et ceux qui t’ont accordé leur foi.

Commentaire

C'est cette image du peintre et lithographe vaudois Jacques Perrenoud qui m'a fait entrer dans ce psaume des Pèlerins ou... des pèlerinages!     J'aime ce psalmiste qui fait un rêve là-bas dans son village... Il imagine la magnificence du Temple, La "Maison du Seigneur" la demeure de Dieu parmi les hommes. Il rêve d'être un moineau gazouillant dans les cours du Temple. Un jour, il se décide d'y aller! Mais il lui faut passer par le désert. Les pieds brûlent, les épines lui déchirent les mollets et les bras. Mais il découvre que la vallée des épineux dégage un parfum enivrant! Et le désert se change en oasis sous ses pas! Mieux: plus il avance plus il a de forces... comme la limaille inexorablement atirée par l'aimant, il avance toujours plus vite. Mais arrivé sur place, la police du Temple veille! Halte-là, on ne rentre pas dans la Maison de Dieu comme dans un moulin à vent. C'est un Lieu saint!

Respect! Silence! et Interdiction de rentrer. Dieu est trop saint, trop sacré pour se laisser voir disent les théologiens et les prêtres, les "gardiens" du Temple.
Alors là, SUR LE SEUIL, notre pèlerin qui avait tant espéré "toucher Dieu" l'effleurer du bout de son humble personne comprend ce que les scribes et les pharisiens ne savent pas: dans mon village, sur la route des pèlerinages, où que j'aille, ou que je sois, Le Dieu de l'Univers est là. Je le sais, je l'ai senti, vécu, expérimenté dans ma propre chair... Dieu n'est pas ici ou là, il est partout chez lui et moi désormais, je sais qu'il est partout avec moi!