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Ma vie comme un psaume...

J’aimerais vous offrir ici sous forme dialoguée des textes liturgiques, psaumes bibliques et hymnes liturgiques de toutes sortes, écrits, réécrits, traduits, retranscrits, compris à ma manière sur le moment où je les ai reçus.

Je voudrais être un peu comme le cuisinier qui a été tôt le matin acheter sur le marché non ce qu’il a cherché, mais ce qu’il a trouvé, et qui, une fois dans sa cuisine a apprêté avec les ingrédients dont il disposait des mets qu’il vous propose, non pas «à la carte» mais «à prendre où à aller voir ailleurs si cela ne vous plaît pas !»J'aime les psaumes, ces cris très humains, primitifs et archaïques sans doute qui disent les joies et la reconnaissance qui jaillit du coeur mais aussi et parfois dans le même souffle laisse gronder la colère et éclater le ras-le-bol des "méchants", de tous ces adversaires qu'on aimerait voir disparaître comme la mauvaise herbe de son jardin. Psaumes de louanges, psaumes de combats, livre de chevet des juifs comme des chrétiens, si on les récite encore tous les jours depuis plus de 3000 ans, c'est qu'ils expriment les secrets de notre âme. 

Chaque mois je m'efforce de transcrire un nouveau psaume en essayant, sans prétention, d'en dégager l'esprit plus que la lettre et de lui donner vie par le rythme et par les rimes. Deux oreilles pour entendre, la voix de Dieu, la voix des autres. Une bouche pour parler. D'un côté j'écoute, de l'autre je parle C'est ainsi que j'aime dialoguer les psaumes avec une assemblée: résidents en EMS, paroissiens, enfants, catéchumènes, collègues...

Psaumes de David. De la brochure AREC (1998) illustré par Jacques Perrenoud, peintre lithographe vaudois, j'ai tiré les images qui inspirent parfois le commentaire ou le com-plète. L' image de couverture représente le roi David: observez la proportion entre la harpe et la couronne. Ce ne sont pas ses conquêtes (guerrières ou féminines) qui ont fait de lui la figure du Messie, mais son aptitude à entraîner son peuple à la louange du Seigneur !

La formation du livre des Psaumes et leur numérotation

Le Livre des Psaumes est divisé en 150 Psaumes depuis le début de l’ère chrétienne, chez les Juifs comme chez les Chrétiens. Ils se divisent en cinq livres qui recouvrent plus ou moins des collections déjà constituées de poèmes parmi lesquels on a répertorié un certain nombres de familles:

- Les « louanges » (תהילים en hébreu Tehillim) qui ont donné le nom au livre tout entier et qui comportent un aspect liturgique et communautaire avec des dialogue, des répons et des refrains
- Les prières d’appel au secours individuelles ou collectives
- Les psaumes d’instruction.

On peut aussi découvrir des accents particuliers en fonction de l’utilisation des noms divins YHWH ou Eloïm ou encore de la dédicace «Aux fils de Coré», «Psaume de David» ou «Psaume d’Asaph». 

La formation progressive du Psautier explique la double recension d’un même poème (p.ex. le psaume 14 est identique mot pour mot au psaume 53) ou la présence de psaumes isolés ailleurs que dans le psautier (comme le cantique d’Anne dans 1 Samuel 2,1-10).
Les manuscrits du Psautier hébreu ne numérotent pas les psaumes avant 1494 (première édition imprimée). Ils se contentent de les distinguer par un alinéa.
Dans la foulée de la traduction grecque de la Thora (les cinq premiers livres de la Bible hébraïque) par les « Septante » (faite par 72 rabbins d’Alexandrie selon une tradition rapportée dans la Lettre d'Aristée du 2e siècle av. JC), le Psautier est à son tour traduit en grec vers 185 av. J.-C.
Les traducteurs ont assigné un numéro d’ordre de 1 à 150 mais ont scindé en deux les psaumes 116 et 147 qui forment un psaume unique en hébreu et inversement ont réunis en un seul deux psaumes distincts du recueil hébraïque (les psaumes 9 et 10 et 113 et 114).
Il s’ensuit un décalage dans la numérotation des psaumes entre le texte hébreu et sa version grecque autorisée dite des Septante sur laquelle s'est fondée la traduction latine de la Vulgate. Les traductions protestantes se basent sur la numération hébraïque (massorétique). Le texte liturgique de l’Église catholique romaine et les traductions orthodoxes se basent sur la numération grecque (Septante).

Numération hébraïque                   Numération de la Septante
                                           1-8
               9-10                                                        9
             11-113                                                   10-112                                    
            114-115                                                     113
               116                                                     114-115
            117-146                                                  116-145
               147                                                     146-147
                                        148-150

Les manuscrits de la mer Morte comportent 155 psaumes, les 5 supplémentaires étant considérés comme « non-canoniques». A la suite de la TOB j’adopte ci-dessous la numérotation hébraïque en indiquant entre parenthèse la numérotation liturgique.

Les Commentaires des Psaumes

Parfois de ma composition, parfois des reprises de commentaires que j'ai trouvé  intéresssants et que je me permets d'adapter ou de modifier.
Les commentaires servent surtout à expliquer mes choix de traduction ou à rebondir sur un aspect ou un autre du texte . Ces commentaires ont parfois un caractère inachevé. Ceci est du au fait que je revisite souvent les psaumes et que leur compréhension se modifie au gré de leur méditation souvent liée à un contexte personnel ou communautaire bien précis.