Heureux les artisans de paix: ils seront appelés fils de Dieu

Commentaire 7ème béatitude

« Fous-moi la paix » ! Dans ce monde, on aimerait tellement « avoir la paix ». On la cherche d’ailleurs… et pour cela il y a l’ONU, le Conseil de sécurité, les tables rondes etc.
Le bouddhisme semble offrir à ceux qui ne supportent pas les conflits l’opportunité de trouver la paix intérieure. Le monde peut être à feu et à sang, moi je reste « zen ».
Jésus dans la septième béatitude ne parle pas de cette paix-là : « je vous donne la paix, non pas comme le monde la donne »… cette paix instable, fragile, toujours rompue, inaccessible… ou comme le bouddhisme la donne… cette paix en rupture avec le monde, détachée du monde, qui fait de nous des hommes insensibles, impassibles devant la souffrance du monde, comme anesthésiés. La paix du Christ est d’une toute autre sorte. Elle s’offre sur le champ de bataille, C’est une paix que l’on «fait», que l’on fabrique avec la même ardeur que l’on fait la guerre.
Les artisans de paix sont loin d’être d’indolents « pacifiques ».
Ils ne sont pas seuls et mettent ensemble en œuvre le programme divin comme l’exprime si bien César Fanck dans son Oratorio : « Sans violence et sans faiblesse, que notre labeur fasse sur la terre en détresse l’œuvre du Seigneur, l’œuvre de paix, l’œuvre bénie par qui doit un jour sur la terre rajeunie triompher l’amour. »