Horisberger Marc
Horisberger Marc

Lettre pastorale No 11   Mardi 19 mai 2020 

Jeudi de l’Ascension  21 mai 2020

Aux paroissiens de la paroisse de Clarens – Chailly – Brent 
     
Chères paroissiennes, chers paroissiens, chers et chères ami.e.s,

A la veille des fêtes de l’Ascension, j’espère que cette lettre vous trouve en bonne santé et pas trop découragés…  Pour beaucoup, le temps devient long, et la recommandation de la distanciation sociale franchement pénible. Ne plus se toucher, ne plus se rencontrer, échanger, parler entre nous, vivre un événement rassembleur… comme c’est dur !

Il y a aussi ceux qui pensent que plus rien ne sera comme avant… La distanciation sociale, les masques, la peur d’être contaminé par l’étranger - ou le proche - rencontré dans la rue, dans le bus, au travail ou dans les magasins vont inciter les gens à se méfier des autres et à rester à distance, même après le déconfinement.
 
La pandémie du Covid-19 va-t-elle marquer un tournant dans l’histoire de l’humanité ? Certains le pensent et montrent à quel point les nouvelles technologies du numérique ont envahi notre quotidien. « La crise va faire progresser l’innovation numérique comme les guerres font progresser la chirurgie » selon une formule d’un professeur de l’Université de Lausanne. Les achats se feront sur internet, les matchs de foot dans des stades déserts et les cultes par vidéos interposées.

La fête de l’Ascension tombait à pic pour une réflexion sur le mode de présence que nous voulons avoir et sur l’importance du corps dans la pensée biblique et chrétienne. Dans la méditation je vous propose des pistes de réflexion plutôt qu’une théologie bien construite autour de la question du corps. Je vous laisse relire les textes et naviguer entre mes lignes…  Je me suis aussi dit que cette méditation aurait pu être le point de départ d’une rencontre après-culte avec un petit dossier à la clé sur le thème du corps.  Le corps du Christ, chemin de Dieu vers nous … et notre corps, chemin vers Dieu ? A approfondir en tous les cas. 

Pour le moment et jusqu’à nouvel ordre nos autorités politiques et ecclésiastiques nous demandent encore de rester à la maison. Je vous encourage donc à continuer à prier à la maison et à découvrir depuis chez vous, par les moyens techniques mis à notre disposition, radio, TV, vidéos, etc. la dimension universelle de l’Église en attendant de pouvoir nous retrouver au culte à Clarens ou à Brent. 

Mais pour éclairer ces temps troublés et sombres, notre paroisse peut enfin se réjouir d’une très bonne nouvelle. En effet l’Église cantonale a accordé à notre paroisse la grâce d’un successeur à Nelleke de Boer qui va partir à la retraite à la fin juin. Même si actuellement aucune nomination ne peut avoir lieu, les suffragants, ministres qui terminent actuellement leur stage, devaient eux pouvoir trouver un poste dans notre Église. C’est ainsi que notre paroisse pourra accueillir, sous réserve que son stage soit validé, M. Vincent Demaurex. 

Il débutera sa suffragance le 1er septembre. Des informations et une présentation plus détaillée vous parviendront prochainement. Le Conseil paroissial, qui a rencontré M. Demaurex, se réjouit de cette bonne nouvelle pour notre paroisse et aussi pour toute la région. 

Restez à la maison – priez à la maison

Sous ce slogan, le Conseil œcuménique des Églises publient depuis le début de la pandémie un certain nombre de prières du monde entier. C’est avec la prière de Cameron Selim, Seattle, États-Unis, que je vous laisse à la garde de Dieu.

Prière pour une pandémie 

Nous qui sommes à peine importuné-e-s, 
       puissions-nous nous souvenir de celles et ceux dont la vie est en jeu. 
Nous qui ne présentons aucun facteur de risque, 
       puissions-nous nous souvenir des plus vulnérables. 
Nous qui avons le luxe de pouvoir travailler depuis la maison, 
puissions-nous nous souvenir de celles et ceux qui doivent choisir entre 
préserver leur santé ou payer le loyer. 
Nous qui devons annuler nos voyages, 
puissions-nous nous souvenir de celles et ceux qui n'ont aucun lieu sûr où aller. 
Nous qui avons vu nos économies fondre dans le tumulte économique, 
       puissions-nous nous souvenir de celles et ceux qui n'en ont aucune. 
Nous qui devons rester en quarantaine chez nous, 
       puissions-nous nous souvenir de celles et ceux qui n'ont pas de foyer. 
Alors que la peur s'empare de notre monde, faisons le choix de l'amour. 
En cette période où nous ne pouvons pas nous enlacer physiquement les un-e-s les autres,
trouvons le moyen d'être l'étreinte aimante de Dieu pour notre prochain. 
Amen. 

Pour l’équipe pastorale,

Marc Horisberger +41 76 421 68 92 

Nelleke de Boer 

Christiane Heiniger

*Emmanuel Bayle cité par le journal Le Temps 18 mai 2020 p. 3
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