Les psychologues et philosophes, après s’être intéressés à toute sorte d’autres domaines comme ceux des sciences et de la recherche de la vérité en particulier, semblent à nouveau s’attacher à la question du bonheur.
Et ils nous la posent: êtes-vous heureux ? Et qu’est-ce que le bonheur
?A première vue tout le monde a sa petite idée sur le sujet
:Le bonheur c’est la réalisation d’un désir, la réussite d’un examen
,la naissance d’un enfant, un triomphe sportif
.Ou un de ces « petits bonheurs » comme on en voit à la Télé, un momen
tde paix profonde ressentie dans une forêt, au sommet d’une montagne
,au bord d’un lac. Pourtant le bonheur n’est-il pas une impression ponctuelle, fugitive, dont l’intensité et la durée varient avec la disponibilité des biens qui le rendent possible
?On se souvient de la chanson de Gilles
:Le bonheur est chose légère que toujours notre coeur poursuit
Mais en vain comme la chimère on croit le saisir il s'enfuit.
.Le bonheur serait insaisissable, dépendant de circonstances dont le contrôle nous échappe. Certains philosophes sont contre le bonheur
,dans lequel ils voient une illusion ou un déni de la tragique réalit
éde notre monde. D’autres le croient possible
En fait ils se partagent comme les optimistes et les pessimistes devant un verre d’eau à moitié rempli. Nos sociétés occidentales pourtant connaissent depuis la déclaration d’indépendance américaine (1776) et la révolution française une course au bonheur légitimée par la Loi. L'article 1 de la première constitution de la République française de 1793
dit que "le but de la société est le bonheur commun".
«Une idée neuve en Europe»
Louis Antoine Léon de Saint-Just
selon le révolutionnaire Saint Just
dit Saint-Just (1767 - 1794)
qui périra sous la guillotine à l’âge de 26 ans
avec plus de 17'000 autres personnes
dans ce monde nouveau et idéal qu’il avait contribué à faire naître…
Alors le bonheur… vous y croyez ?
Jésus dans les Béatitudes qui ouvrent l’Evangile de Matthieu
nous offre une autre compréhension du bonheur.
Heureux non pas les riches, non pas les puissants,
non pas les indignées et autres révolutionnaires, mais
Heureux les Pauvres, Heureux les humbles, Heureux ceux qui pleurent,
Heureux ceux qui cherchent Dieu, Heureux les artisans de paix…
Loin d’être un appel à la résignation ou une utopie qui permet de rêver à un monde meilleur, Jésus offre moins un programme qu’un portrait, un chemin à poursuivre: le sien ! Le bonheur n’est pas dans le pré, il n’est pas facile, il n’est pas dans un futur idéal. Le bonheur est dans la rencontre avec celui qui seul peut combler le vide que je ressens. En suivant celui qui s’est fait pauvre, doux et humble de cœur, je trouverai la richesse et la plénitude d’une vie comblée, je découvrirai le chemin du vrai bonheur.
Jean-Hyppolyte Flandrin Entrée de Jésus à Jérusalem
Fresque (1855-1861) Eglise Saint-Germain-des-Prés, Paris
En ce temps-là, Jésus prit la parole : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Matthieu 11: 28-30