J'aime le Seigneur, car il entend ma voix.
Il écoute ma prière, mes supplications,
Il tend une oreille attentive, il me voit,
Toute ma vie il recevra mon adoration.
Les liens de la Mort me tenaient déjà captif,
Et les angoisses du tombeau m’avaient saisi.
Alors j'ai crié: « Seigneur ne reste pas inactif !»
Dieu m’a vu, il m’a sauvé, je me suis ressaisi.
Oui notre Dieu est juste et bienveillant.
Il est le gardien de ceux qui faiblissent.
Alors je marcherai sur la terre des vivants,
En célébrant tous les jours sa justice.
Le Seigneur voit avec douleur la mort de ses fidèles,
C’est pourquoi il a dénoué mes liens.
Je lèverai la coupe des délivrances, et avec zèle,
Je servirai le Seigneur qui m'a fait du bien.
Les liens de la mort m'avaient enserré...
La Résurrection de Lazare
Evangéliaire copte-arabe
Egypte, 1250.
Bibliothèque de Fels
© Institut catholique de Paris
Copié par la main experte du moine Gabriel (futur patriarche d'Alexandrie) cet évangéliaire est l'un des plus précieux témoins de l'art du manuscrit copte qui soient arrivés jusqu'à nous. Le texte est parfois en copte bohaïrique, parfois en arabe.
"Si les thèmes iconographiques sont ceux de la tradition byzantine et copte, les détails du décor des scènes, les traits des personnages, les couleurs utilisées révèlent une influence islamique et ce mélange rare fait toute l'originalité de cet évangéliaire.