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Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice:
Le Royaume de Dieu est à eux.

Commentaire 8ème  béatitude

La haine, l’exclusion, la calomnie, les « outrages » sont des réalités regroupées par la dernière Béatitude sous le mot « persécution ».
De tout  temps avec plus ou moins de violence et de force, ces réalités se sont abattues sur les hommes. Bien sûr aujourd’hui ici dans ce pays, il n’y a officiellement pas de persécution pour motif d’appartenance religieuse. On ne met personne en prison parce qu’il est catholique, animiste, bouddhiste ou juif.
Mais qui peut dire que la haine, l’exclusion, la calomnie ont disparu et qu’elles ne sévissent plus ?

Dans cette Béatitude, Jésus annonce sa passion, sa mort sur la croix. Pas étonnant qu’elle soit la dernière de la série… car c’est aussi l’horizon de la prédication de Jésus. Il sait et il affirme que le bonheur est inséparable de l’épreuve.
Cela paraît insensé. Comme la mort de Jésus parait insensée. Comme toute mort parait in-sensée. Jésus nous dit que pour atteindre le royaume de Dieu, pour comprendre Dieu, il faut mystérieusement expérimenter ce contraste dans sa chair : joie et douleur, le doux et l’amer, la communion et la rupture.
Le bonheur n’est pas de choisir entre ces situations, mais de choisir la Vie dans ces situations. Et vivre, c’est exister avec ses questions et ses peines, même si parfois nous sommes amenés aux limites du supportable. 
Ceux que leur engagement chrétien a conduits dans ces situations extrêmes sont heureux dit Jésus. Dieu est là pour eux. Comme pour les pauvres de la première béatitude.  Le bonheur ne se trouve pas là où on le pensait. Il se trouve au cœur de notre cœur, là où Dieu veut faire entrer le souffle de son amour, le souffle indestructible de la Vie.